Pour bien commencer l’année, une brève vision de l’avenir “Big Brother”
Source : La Tribune, Jean-Christophe Catalon,
Pour savoir quels citoyens sont dignes de confiance, le gouvernement veut utiliser le Big Data pour fixer une note globale à chaque individu. Ceux considérés comme de “mauvais” citoyens seront sanctionnés.
Conséquence, les mieux notés auront un accès facilité aux services, quand les mauvais élèves seront sanctionnés. La liste des punitions est détaillée dans un document du gouvernement chinois datant du mois dernier, évoqué par le Washington Post. Interdiction de voyager en première classe, voire de partir à l’étranger, impossibilité d’envoyer ses enfants dans les meilleures écoles ou d’accéder à une promotion, les sanctions prévues peuvent être sévères.
Du commentaire sur la politique du PCC au feu rouge grillé
Prévu pour 2020, ce dispositif dénommé “Système de crédit social” doit collecter les données des 700 millions d’internautes chinois. Du respect du code de la route aux discours tenus sur les réseaux, tout élément pouvant décrire le comportement d’un citoyen est comptabilisé. Il suffit donc d’un feu rouge grillé pour voir sa note s’abaisser.
Les entreprises, elles aussi, sont concernées. En ne respectant pas certaines règles morales et/ou légales, elles peuvent se voir interdire l’émission d’obligations par exemple. Pékin présente ce dispositif comme un nouveau moyen de lutte contre les fraudes, monnaie courante dans le pays. Au-delà de cet enjeu, le gouvernement s’offre un moyen de pression inquiétant sur sa population et pourrait basculer vers un État totalitaire.
De quoi attirer les hackers
Reste que le Système de crédit social pourrait avoir quelques difficultés à voir le jour. Si un système de score est déjà mis en place dans certains pays pour l’emprunt bancaire, notamment en Allemagne et aux États-Unis, l’étendre à l’ensemble des activités d’un individu est un tout autre défi.
Des projets pilotes sont déjà en cours, impliquant huit entreprises privées dont Sesame Credit, propriété du géant de l’e-commerce chinois Alibaba. Le site de rencontre Baihe encourage d’ailleurs ses utilisateurs à fournir leur score Sesame pour avoir un profil plus attractif.
Mais outre les problèmes moraux et juridiques qu’il pose, un tel système pourrait vite devenir la cible des pirates informatiques. Interrogé par le Washington Post, William Glass, analyste chez FireEye (entreprise de cybersécurité), en est persuadé :
“Il y a un marché énorme pour ce genre de dispositif, et aussitôt que le système sera installé, cela incitera grandement les cybercriminels et certains acteurs soutenus par l’État à pénétrer à l’intérieur, soit pour voler des informations, soit les altérer.”
Source : La Tribune, Jean-Christophe Catalon
Chine : l’Etat veut noter sa population
En Chine, le gouvernement souhaite noter tous ses citoyens en fonction de leur comportement. Selon les résultats ils seront récompensés ou sanctionnés.
Ce n’est pas vraiment un vent de liberté qui souffle sur la Chine. Le parti communiste et son président ont décidé qu’en 2020, tous les citoyens pourraient être notés sur la base de leurs données personnelles et professionnelles : c’est le crédit social. Ce système de notation à l’échelle de tout un pays pourrait ressembler à certains règlements d’évaluation de la population déjà mis en place dans certaines villes.(a t-on droit à un bonus retraite au prorata des points engrangés)
Le parti souhaite décider qui est un bon citoyen
Comme notre permis de conduire, c’est un système à point, 1 000 étant le maximum (on impose donc une limite, on ne peut dépasser 1000 points. De quoi décourager les plus ardentes volontés….). Griller un feu rouge fait perdre des points, mais cela va beaucoup plus loin. Mal s’occuper de ses enfants, 50 points en moins. Critique ou diffamation du parti sur les réseaux sociaux, 100 points de perdus. En revanche le bénévolat rapporte 10 points. Et si le parti vous reconnaît comme citoyen modèle, on en gagne 100
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