Réaction aux frappes d’hier contre la Syrie.
- Des frappes illégales
Samedi 14 avril, la France a donc de nouveau choisi de piétiner le Droit international, déshonorant son statut de Membre Permanent du Conseil de Sécurité de l’ONU, et en affichant son mépris pour ce droit (normal, quand on traite son peuple comme on le fait, alors pensez, des lois « étrangères » qui emmerdent le monde et ne lui permet pas de construire des mensonges), gardien de la Paix et de la Sécurité entre les nations.
Notre Ministre des Affaires Étrangères est donc venu expliquer (ce qu’on lui a demandé-ordonné de venir nous dire. Il n’est que porte parole de notre généralissime méprisant et les gens, les lois et sa fonction. N’est pas qui veut tyran. Il va falloir lui rappeler « Tyran descendez au tombeau. La république nous appelle…. » du chant du départ!) que cette action illégale était “légitime” :
…voire même parfaitement normale, vu que le Conseil de Sécurité était “systématiquement bloqué” (ce qui est le cas pour la Syrie comme pour Israël, notez) :
On rappellera que l’ONU est l’organisation qui a la sortie de la Seconde guerre mondiale s’est vue investie de la tâche fondamentale de l’abolition de la guerre (Force est de constater, 72 ans après, son échec comme celui précédent de la SDN….. -qui ne dura que 28 ans, le nombre de drapeaux dits européens – Nulle part on ne trouve de ministère de la Paix. Mot inconnu en nos « démocraties » devenues « diminocratie »), en rendant cette dernière strictement illégale sauf à obtenir l’aval de son organe politique : le Conseil de sécurité.
Quoiqu’en disent les commentateurs (quand ça les arrange), il n’existe pas en droit un « abus de veto », au contraire, le veto est une possibilité discrétionnaire ouverte par la Charte de San Francisco. C’est un droit. Ce Conseil de sécurité qui à l’origine voulait regrouper les pays vainqueurs, s’est rapidement divisé en deux visions du monde, celle de la France, des États-Unis et de la Grande Bretagne d’une part, celle de la Chine et de la Russie d’autre part (On a bien en France des présidents qui se suivent et se ressemblent, à défaut de rassembler leurs peuples : « Présidents de tous les Français ». la preuve leurs résultats au 1er tour :
Moment de détente grâce à la réclame offerte par « Docs copiés unedekeg » : Démocratiques universelles depuis 1965
Cette confrontation entre deux conceptions radicalement différentes des relations internationales devrait pousser ces États à rechercher le compromis, et donc à aborder ce jeu diplomatique avec finesse et intelligence.
Mais bon revenons à l’affaire syrienne. La France a donc décidé de se ranger sur les vociférations irresponsables de Donald Trump :
En bref, “la communauté internationale”, peu soucieuse de la légalité internationale, a encore frappé :
- “L’évaluation nationale” du 14/04/2018
Comme d’habitude, la presse a rapporté la publication de cette évaluation, sans la questionner (normal, qui dirige la presse, au service du pouvoir et non plus des citoyens. C’est la nouvelle Bible…. non écrite par dieu…. mais par des scribouilleurs de crus que l’on ne croit plus)
En voici une première analyse (il est consultable ici) :
- Il y aurait donc une quarantaine de morts. Causés par un bombardement chimique du gouvernement selon nos services de renseignement, qui le justifient ainsi (faut-il au nom de ces 40 morts et d’allah claire-fontaine en faire des millions et des tonnes de charniers?):
- Très bien, donc la source, ce sont des vidéos de “sites spécialisés” (dans les attaques chimiques ?), “la presse” et… “les réseaux sociaux”.
- On constate donc que nos impôts sont bien employés dans du matériel de renseignement de pointe.
- Sur les 40 morts, 15 l’auraient donc été dans un seul immeuble.
Et ainsi se termine ici la partie “prouvant” la réalité de l’attaque chimique.
- Reste à savoir qui l’aurait commise.
- Se termine ici la partie “prouvant” quel camp l’a réalisé.
Oui, c’est rapide, mais bon, ils ont des “renseignements fiables”. Ils peuvent donc dire qui est le responsable (Youtube).
Le rapport se poursuit :
Il va donc falloir justifier la logique d’une telle opération. Et le document semble vouloir nous annoncer, très confiant, des arguments de poids :
Apparemment, cela “fait sens”, tactiquement et stratégiquement :
Gazer 15 personnes dans un immeuble “accélérerait” donc la conquête (qui a pourtant déjà été fulgurante). (qui va croire qu’alors que les armées officielles sont gagnantes, 40 morts par asphyxie gazière, vont accélérer la fin…. Que penser d’Hiroshima et Nagasaki… pourtant plus meurtrières que ces 40 morts)
Il est clair que c’est une bonne tactique – bon, qui a le très léger inconvénient de vous valoir des frappes militaires occidentales. Frappes qui ont tendance à un peu ralentir les opérations…
Donc on “punit” les enfants de la banlieue de Damas (normal quand on se veut faire une guerre propre, comme celle de Gaza faite par nos amis tsahalisés, aidés en cela, depuis 2014, par des juifs français, partis y faire leurs classes préparatoires aux grandes hécatombes. chacun s’entraîne comme il peut, eux à Gaza, comme leurs demi-frères en Syrie), priorité évidente et choix stratégique bien connu. Ce qui aurait donc pour conséquence, nous dit le document, que les “populations civiles” seraient “incitées à la reddition”.
Et ça, autant on parle souvent de la réédition des combattants, autant on ne parle pas assez de la “reddition des civils“.
Ainsi, en France, on a donc la chance d’avoir des cadors de la stratégie militaire – dignes héritiers de leurs prédécesseurs !
Mais le plus important est le raisonnement central : ça ne vient pas des islamistes, car “on ne dispose d’aucune aucune information” dans ce sens (si ce n’est toi, c’est donc ton frère…. ). Fantastique !
On évitera donc de demander si ce manque d’informations ne serait pas plutôt lié au fait que :
- généralement, les manipulateurs font rarement un selfie les accablant, posté sur les réseaux sociaux (source majeur de nos analystes) ;
- la zone en question est assiégée, et un petit peu aux mains des salafistes :
Mais bon, Le Drian semble trèèès bien renseigné (même trop, mais c’est classé « stop secret ») sur ce qui se passe dans cette zone, il doit avoir de très bons informateurs dans la zone salafiste (ah, “les petits oiseaux”)…
La France accuse la Syrie de préserver un programme chimique clandestin.
Sait-on ce que sont devenus les stocks d’armes chimiques de Daech hmm ?
Intéressante conclusion : il y a eu une attaque “sans doute possible”, et “il n’existe pas d’autre scénario plausible” qu’une attaque par l’armée.
Et on n’est pas sûr de la substance “en l’absence d’échantillons chimiques”… (et si on ne connait pas la substance, comment savoir si elle est bien interdite ?)
À vous d’en juger…
III. La non-saisie de l’OIAC
Revenons sur cet important point :
La France accuse donc la Syrie de préserver un programme chimique clandestin, et elle a bombardé les bâtiments suspectés d’en produire :
- Rappelons que l’OIAC a déclaré en 2016 que l’arsenal chimique syrien avait été “détruit à 100 %” !
- Bien entendu, la Syrie aurait pu cacher une partie de son stock ou en reconstituer (mais pourquoi le sortir pour tuer quelques personnes 1 semaine avant de gagner ?).
- Mais, si les pays occidentaux ont des informations, ce processus d’intervention n’est alors absolument pas conforme à la Convention sur l’interdiction des armes chimiques (signée à Paris en 1993).
L’OIAC le rappelant clairement :
On peut donc légitimement se demander pourquoi la France semble ne pas avoir saisi l’OIAC en demandant une inspection par Mise en Demeure des sites bombardés pour faire éventuellement condamner la Syrie…
Il serait en tout cas utile de clarifier le fait de savoir si l’OIAC avait déjà visité ou non ces bâtiments :
Quoiqu’il en soit, l’OAIC a indiqué après les frappes que l’enquête allait pouvoir commencer (sic) :
Des frappes illégitimes
- En conclusion, on rappellera que nous n’avons pas pour but de défendre le gouvernement Syrien. Il est tout à fait possible qu’il y ait bien eu une attaque chimique par l’armée syrienne (avec ou sans l’accord du gouvernement) – c’est peut-être même le scénario le plus probable.
- Mais, nous sommes en droit, surtout après l’expérience irakienne, de demander des preuves solides, et un minimum de transparence.
- Espérons donc que le gouvernement présentera prochainement des éléments plus solides (et qu’il avait en sa possession AVANT les frappes).
Ensuite, il faut rappeler qu’il n’y a pas trois pays “oints du Seigneur”, qui auraient pour mission de bombarder où bon leur semble – d’autant qu’il y aurait sur ces bases d’excellentes raisons de bombarder l’Arabie Saoudite, la Turquie, Israël…
On observe que la Chine et l’Inde (2,5 milliards d’habitants) ne se sont pas dit ce matin “tiens, bombardons la Syrie”. C’est donc qu’il y a un sacré décalage entre la conception de ce « triumvirat » occidental, et le reste de monde.
Ainsi cette manière de faire marque une sacrée régression du Droit international, on se retrouve plongé dans les anciennes doctrines de la “guerre juste“, archaïsme de l’église catholique qui tendait à appliquer des critères moraux à la guerre pour justifier cette dernière…(tuez les tous l’ONU reconnaîtra ses ennemis ….)
Enfin, une chose est claire, les trois États voyous du jour viennent d’envoyer un très dangereux message à l’Iran et à de nombreux autres pays : si vous ne voulez pas être bombardés, dotez-vous rapidement de l’arme nucléaire !
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