Ovni de la politique, Emmanuel Macron a eu un double mérite, celui de mettre à terre le système des partis et « en même temps » de faire la démonstration par les faits qu’il n’avait pas non plus les dispositions adéquates pour être en capacité de gouverner.
La fin d’un monde
Son instinct narcissique lui a fait repérer, non sans l’aide d’alliés intéressés, que se jouait dans une politique française à bout de souffle une opportunité historique de changer le modèle pour prendre le relais (mais est-ce vraiment un changement, quand on voit poindre, à l’horizon, au sein de son mouvement à l’arrêt – tout le monde descend – des dissensions, et où on refait le même système de barons de la drogue… politique,transfuges des anciens systèmes… qui imposent leur vue et leur façon de pensée – comme avant – à des néophytes incultes en matière politique… Combien de baisés de l’intérieur, parce ceux de l’extérieur, ne se comptent plus mais se la content. Un chef, un parti, un pays, c’est le triptyque qui fait führeur). L’élection reste une vente (pour qu’il y ait vente, il faut qu’il y ait acheteur et pour que cette vente soit un best-seller, il faut atteindre plus de 50%… A 18% des inscrits au premier tour, on est un navet de la 5éme… pire le navet le moins côté. C’est le record absolu de la mévente, d’une idée politique, depuis 1956) et, comme dans les négociations où le bagout des vendeurs prédomine, rien ne garantit la prestation future. Et c’est là que le phénomène Macron s’enlise et s’arrête : les défilés médiatiques sont à la politique ce que les défilés militaires sont à la guerre : plus on leur consacre d’argent et d’attention plus il est à craindre qu’ils cachent une sérieuse difficulté à passer à la pratique.
Alors que nos élites phosphorent en tous sens pour ressusciter les partis, dont ils croient qu’ils traversent seulement une déconvenue, l’heure est au bilan et à l’écoute d’un authentique renouvellement.
Les bouffons préférés aux rois
Ce qui s’est passé lors de cette élection présidentielle est loin d’être conjoncturel. C’est un cycle de deux siècles qui arrive soudainement à son terme, après avoir indéfiniment cherché les variations pour subsister. La Révolution française a remplacé l’intelligence de l’action, qui s’enrayait, par l’intelligence des idées, qui la paralyse. Pendant cent cinquante ans, les régimes se sont succédé sans parvenir à faire de l’action politique une pratique efficace et surtout durable. La Restauration a voulu ressusciter les privilèges au lieu de redonner vie à une forme nouvelle et dynamique de discernement royal. Les deux empires ont cru pouvoir se prémunir du futur en l’enfermant par avance dans un code exhaustif : le propre de l’inattendu, comme les allemands face à la ligne Maginot, est de contourner l’existant, fût-il solide. Les républiques, enfin, ont fait reposer la force présumée des dispositifs à venir sur le volume des débats : la IIIe et IVe République se sont, à ce jeu-là, très vite essoufflées. (On est loin de l’idéal révolutionnaire de 1789, où effectivement l’être suprême – de dindes – se mettait au service de son peuple triomphant qui déléguait sa marche au bonheur absolu, à de simples représentants – alors signalés du peuple et qui avec l’usure du temps et surtout du fric devinrent ce qu’ils sont aujourd’hui, des représentants des pouvoirs. Les pouvoirs passent, mais eux restent malgré leurs 04 Aout! Leur raison de leur maintien à tout prix, même celui de trahison des idées qu’ils ont véhiculées pendant des décennies et imposées à leurs électeurs, leurs petits privilèges mesquins).
La Ve République, d’inspiration monarchique, eut l’opportunité de donner un timbre nouveau à cet exercice du pouvoir devenu le parent pauvre de la vie politique (la seule conquête du pouvoir occupant tout l’espace). Trois erreurs lui furent néanmoins fatales. Le choix d’abord du suffrage universel direct en 1962, qui, au lieu de désigner sur des critères « opérationnels » un président réellement aux commandes, a fait advenir un règne émotionnel, propre à promouvoir, avec l’avènement des médias, les bouffons plutôt que les rois.(et là impossible de roquer, tout au plus devenir roquet, ce qui n’empêche les car à van de passer….Quand on vote, c’est pour en chier. C’est comme dans un engagement militaire « t’as signé c’est pour en chier…. » disait mon adjudant bien aimé qui l’avait entendu de son adjudant, qui l’avait…..vache qui rit! )
L’appareil politique est devenu un organe de communication
La pratique presque systématique du référendum, ensuite, par le général de Gaulle, et notamment dans les moments critiques où ce dernier fuyait des discernements nécessaires (guerre d’Algérie, mai 68,…), a entériné la préférence laissée aux logiques quantitatives sur la lucidité et le courage politiques ; par la suite, cherchant à éviter le jeu risqué du référendum (d’après la constitution, la seule expression de la souveraineté du Peuple….. dans un gouvernement par le Peuple, pour le Peuple et avec le Peuple. Combien de smicard à l’assemblée. On ne peut parler efficacement que de ce que l’on connaît et l’intellectualiser n’est pas vivre la chose. Or nous pourrions, tout en faisant des économies : leg-17-nc3a9o-indemnitc3a9-max-du-1er) qui fut fatal au général, cette attitude se commua en une pratique aboutie et massive de la communication « écran de fumée » pour compenser la capacité réelle à traiter les problèmes. Enfin, le choix récent du quinquennat, synchronisé avec une assemblée nationale réduite à être une ombre de l’exécutif (voir pour cela l’arrivée massive d’incompétents élus sur le seul nom d’Emmanuel Macron), a fait de l’appareil politique un organe de communication de court terme.
Après avoir vendu des idées ou des postures décalées pour accaparer l’attention le temps d’une l’élection, on en vote quelques-unes pour donner l’impression qu’on honore le programme. La Ve République est ainsi devenue non pas une institution propice à un gouvernement qui dure mais un dispositif rapproché autour d’un président-spectacle qui fait plus penser à un vendeur (vendeur est encore un qualificatif de qualité pour désigner un simple camelot de lui même et non du Roy) de marché qu’à un grand cuisinier.
Une erreur de casting massive
Le pire est qu’il n’est pas seul à être à côté du casting : notre dispositif politico-médiatique a fait advenir une élite absolument décalée par rapport aux besoins du pays. Leg17 – 325 ans de Transfuges .Si la politique est une jungle nous pourrions dire que nous avons fait advenir aux commandes depuis des décennies une alliance improbable de Tartarins (de Tarascon) et de botanistes. Les premiers vendent la jungle sans savoir la traverser, les autres savent la décrire sans savoir l’affronter. C’est d’aventuriers que nous avons besoin, c’est-à-dire de personnalités capables de faire la seule chose qui au final est utile face au danger : discerner les décisions à prendre et les conduire avec pragmatisme au contact des événements.
Nous le savons bien, non seulement les idées que nous voyons débattre ne sont pas prioritaires par rapport aux enjeux quotidiens de la vie des Français (est-ce vraiment le moment de diviser les Français sur la PMA alors que chômage – alors que l’on peut, il suffit de vouloir : Eradichom-Prorata – et terrorisme sont loin d’être éradiqués ?), mais ceux qui viennent les défendre ou les combattre sont souvent les moins à même de gouverner : Zemmour ou Attali, Schiappa ou Bellamy ne sont guère calibrés pour le pouvoir et pour certains d’entre eux ne le recherchent pas. Les plus lucides savent que la justesse des idées repose dans leur exhaustivité alors que la justesse de l’action consiste en sa simplicité : l’objectif des premières est de convaincre, celle de la seconde, de fonctionner.
Débattre de l’accessoire
La politique est une science relative, évolutive, essentiellement enracinée dans la difficulté quotidienne de la conduite des affaires, qu’elles soient stratégiques ou courantes. Elle a, au final, trois préoccupations :
- l’établissement des conditions réelles de la sécurité (et, avec elle, d’une défense, d’une police et d’une justice crédibles et coordonnées),
- l’établissement des conditions de la prospérité (avec la souplesse appropriée aux évolutions de marché davantage qu’une exhaustivité de dispositifs inopérants),
- l’établissement des conditions d’un épanouissement spirituel qui ne renie pas l’héritage culturel.
Tant que ces trois objectifs ne sont pas honorés, c’est-à-dire quotidiennement pilotés jusqu’au succès, le reste est superfétatoire (on nous vend de la merde pour justifier que nous avons besoin de PQ. Il est vrai que l’on est tellement tarés, que l’on ne fait pas le poids – sinon comment expliquer les résultats électoraux de 2017… – , mais pour faire le poids exact, il faut la tare….). Notre politique, aujourd’hui, est en quelque sorte comparable à une entreprise qui aurait confié les destinées de sa croissance à son comité d’entreprise et qui, incapable de réaliser sa croissance, débattrait sans fin du nouveau distributeur de boissons à l’étage ou des réductions offertes à Eurodisney pour les enfants de salariés.
Sortir des clivages idéologiques stériles
Le temps est venu de constituer une force politique (barré par mes soins .keg – il nous faut tout simplement une force qui ne soit ni politique, ni syndicale, ni religieuse, ni philosophique. Il nous faut la force du Peuple prenant son destin en main…. D »où l’intérêt d’abattre le capitalisme-communiste sous toutes ses formes et à commencer par notre consommation, où nous ne serons plus otages de marchands de beurre qui veulent s’en faire sur notre dos, en beurrant leurs actions rances de raréfaction, comme si nous étions, déjà, revenus au temps béni du rationnement en ticket choc mais sans le chic et c’est là le hic : au prix TTC coûtant ) qui repose non plus sur une appartenance idéologique mais sur une réelle capacité à faire. Ce qui doit prévaloir dans ce choix ce n’est pas l’accord d’idées mais la réalité des personnalités. Les chefs naturels ont fui depuis bien longtemps l’espace politique et ce pour une raison simple : un chef attend que la gravité des événements le convoque pour apporter sa contribution et croire en sa légitimité. Il ne fait pas, comme nos commentateurs professionnels, des bavardages sur chaque événement qui se présente : il délègue sa gestion autant qu’il est possible en préparant le temps d’après. Il habite les difficultés d’une intelligence quotidienne de coordination et d’action. Il ne consacre pas son énergie à faire des lois qui, à force de vouloir régenter les moindres détails, construisent « des paquebots dans des criques grecques », c’est-à-dire des dispositifs inemployables, incapables d’accéder à la réalité comme la superstructure marine, au large. Il s’occupe plutôt au mieux de les réduire à leur portion exécutable, au pire, de les accommoder jour après jour pour qu’elles donnent du résultat.
Les partis ont perdu la guerre
Ce n’est pas une bataille que les partis ont perdue, c’est une guerre. La guerre nouvelle c’est celle qui va consister, pour chaque citoyen, à aller chercher dans son environnement le chef naturel et légitime qui œuvre en silence. Mandela ou Gandhi se sont tus longtemps avant que, par la densité de ce qu’ils incarnaient, un mouvement populaire ne vienne les appeler au pouvoir. Plus près de nous, il n’y a pas si longtemps, la guerre de Vendée nous a livré un témoignage édifiant : pas un seul de ses chefs, pourtant remarquables, ne s’est mis en avant. Ce sont les paysans qui, conscients d’un danger imminent, sont allés les chercher (certains, comme Charette, sous leur lit), pour leur confier leur destinée. Napoléon qualifia la Vendée de « peuple de géants ». Nos résistants de l’intérieur leur ont, en 40, emboîté le pas (mais le pouvoir ne le sait pas. Il es oublie trop, au point, d’avoir 100 ans après la création du titre de « Pupille de la Nation », un et indivisible, de s’être rendu, aujourd’hui, à 7 titres différents, où les seuls véritables tenants du titres sont traités avec mépris et la tombe de leur parent, réputé « mort pour la France », en combattant, les armes à la main, profanée à chaque commémoration officielle, au point d’avoir crée de facto un titre nouveau « Pupille de la Nation inconnu », où on ne parque que les seuls qui devraient avoir doit à reconnaissance – en attendant qu’ils crèvent. La fin de cette crevaison est programmée, normalement pour 2052… et les faux se voient gratifiés à cause de leurs souffrance, parce que eux…. ils ont souffert! – voir l’article, de cette saga mémorielle d’absence, du 08/11/2017 sur unedekeg.com ) .
La houle médiatique crée les conditions du malheur
Sans faire la guerre bien sûr, avec les moyens de communication qui sont les nôtres, nous avons entre les mains la possibilité de renouveler la politique par une approche opérationnelle plutôt qu’émotionnelle, pragmatique plutôt idéologique. Nous avons la capacité d’échapper à la houle médiatique qui crée les conditions de notre propre malheur, celui d’un espoir qui se perd dans l’illusion des mots. Nous pouvons pré-désigner nos candidats futurs par une observation de bon sens qui émane de notre quotidien. La question dès lors ne sera plus l’appartenance hystérique à la droite ou à la gauche (et la détestation absurde du voisin, en dépit de ses potentialités, sur la seul base de ses idées) mais la capacité à occuper l’espace futur d’une présence de discernement et, derrière, à employer convenablement les talents incroyables qui existent en France.
« Celui qui veut trouve les moyens, celui qui ne veut pas trouve les excuses »
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